L’évolution du secteur marchand en France au XXIe siècle
25 mars 2023
Dans la quasi-totalité des régions Françaises, les services marchands représentent plus de 50% de la valeur ajoutée produite.
Les enjeux des PME pour les prochaines décennies seront d’être compétitifs sur les marchés français, européen et mondial, notamment grâce à la transition numérique et à un effort d’internationalisation.
- Valeur ajoutée du secteur marchand en France
Le secteur marchand regroupe les activités produisant des biens et services marchands par opposition aux biens et services non marchands (U.E, Gouvernement Français, Collectivités locales et territoriale, Associations, etc). Les biens et services marchands, par le biais des petites, moyennes et grandes entreprises, emploient des ressources humaines, matérielles et immatériels pour réaliser leurs diverses activités. La différence entre les deux s’établit sur l’existence ou non d’une rétribution pour le service rendu, d’où la nécessité pour le secteur marchand d’innover pour s’adapter aux mutations sociologiques, économiques et réglementaires, pour créer ou conserver de la valeur. En 2018, les services marchands représentaient plus de 50% de la valeur ajoutée produite par les régions, à l’exception de Mayotte.
Depuis plusieurs décennies, la croissance très forte du poids des emplois du tertiaire s’est faite au détriment des autres secteurs : l’industrie et l’agriculture principalement, et dans une moindre mesure, la construction. Le rétrécissement de la sphère industrielle est en partie compensé par des activités de services aux entreprises, avec l’externalisation de fonctions assurées précédemment au sein des entreprises industrielles (comme le transport, la recherche et le développement, la restauration des salariés, le nettoyage…) et le recours au travail intérimaire.
- Contexte et enjeux des TPE et PME
En France, les PME et TPE assurent la majorité des créations d’emploi. Ce sont sur elles que reposent également de grands espoirs en matière d’innovation. Dans les marchés européen et mondial concurrentiels, une entreprise peut se démarquer soit par des prix plus bas que la concurrence soit par une valeur ajoutée, un savoir-faire que les autres n’ont pas. Leurs enjeux pour les prochaines décennies seront d’être compétitifs dans ces marchés, notamment grâce à la transition numérique et à un effort d’internationalisation.
Pour traverser les mutations sociétales des prochaines décennies et pérenniser leur activité, les PME et TPE locales ont et auront d’importants besoins qui nécessiteront dans certains cas, de multiples services d’externalisation ; de la formation professionnelle au marketing digital, en passant par l’analyse et la prospective.
- Contexte et enjeux des micro-entrepreneurs ou auto-entrepreneurs
En France, le statut d’auto-entrepreneur ou de micro-entrepreneur est un régime simplifié de l’entreprise individuelle. Il permet de créer plus facilement une entreprise à but lucratif, en profitant de démarches administratives et de procédures fiscales et sociales simplifiées. L’un des avantages des micro-entrepreneurs par rapport aux autres entrepreneurs, est qu’en principe, ils peuvent cumuler un statut de salarié avec celui de micro-entrepreneur, selon les limites du contrat de travail « salarié ». Cet avantage génère sur le marché du travail, une main d’œuvre compétente, autonome et flexible qui pourrait être mobilisée ponctuellement par les PME et TPE dans le cadre de prestation de service ou de partenariat professionnel.
La croissance du nombre des micro-entreprises se poursuit malgré les conséquences de la crise sanitaire sur l’économie. En 2020, le nombre total de créations d’entreprises en France atteint un nouveau record avec 848 200 créations, soit 4 % de plus qu’en 2019, et ce malgré la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.
- L’essor des micro-entrepreneurs locaux
Les micro-entrepreneurs (ME) économiquement actifs, exerce une activité non salariée dans l’ensemble des secteurs non agricoles, à titre principal ou en complément d’une activité salariée. En 2017, Ils représentent 33 % de l’emploi non salarié, mais cette part varie fortement selon les secteurs : elle culminait à 95 % dans les activités de livraison à domicile et des coursiers urbains.
Une enquête menée par le CREDOC auprès d’un échantillon représentatif de la population française a montré que : En 2020, les trois quarts des Français envisageaient de vivre durablement sur le territoire où ils résidaient actuellement. En premier lieu, la population estime que les entreprises devraient avant tout favoriser l’activité locale. En complément de l’action des acteurs publics, les habitants pensent qu’ils pourraient avant tout apporter leurs compétences et leurs savoirs faire à leur territoire, ainsi que des idées et de l’innovation.
JF
Sources :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/5016913
https://agence-cohesion-territoires.gouv.fr/sites/default/files/2021 12/Credoc_ds_Etudes.pdf
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